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Allez, je me lance (1er topic lol, champagne)
Ici je vais vous parler, et vous expliquer, ce qu'est le Stock-Car.
On va débuter avec un peu d'histoire (ça fait pas de mal
).
Les origines du Stock-Car (qui signifie "voiture de série") remonte au début du 20ème siècle aux USA. A cette époque la vente d'alcool était prohibé aussi les contrebandiers modifiaient leurs véhicules, des Ford, afin d'échapper aux forces de l'ordre. En 1933 la contrebande d'alcool est abolie et la consommation légale. Les "runners" de l'époque, nostalgique de leurs courses-poursuites, se réunissaient pour faire des courses sauvages avec des Jalopies. Des courses furent alors organisées jusqu'au début de la guerre. En 1952 plus de 2000 pistes virent le jour aux USA.
Le Stock-Car en France fut créer en 1953. Le président actuel de la discipline, Mr Charley Michaëlis (qui est à l'origine de l'importation d'Holliday On Ice en France), découvrit ce sport à Chicago puis à Anvers où des soldats Belges s'amusaient avec des vieux tacots américain dans des courses qui ressemblaient à celles des Jalopies. La première course fut organisée en Mai 1953 au stade Buffalo, à Montrouge près de Paris, devant 18000 spectateurs. Rapidement des courses furent organisées en stade ou hippodromes, suite au fulgurant succès de Buffalo, à Nice, Marseille, Genève et Londres. Les voitures utilisées étaient lourdement renforcées avec d'important ferrage afin de palier au manque de véhicules. Ainsi furent complètement fracasser des modèles qui aujourd'hui coûte une véritable fortune tel les premiers coupé 2 places Chrysler, Dodge et Bugatti ou encore des Mercury, Buick et Delage pour les berlines. A cette époque, bien malheuresement, un pilote se tua suite à un spectaculaire tonneau. Dès lors un réglement précis et sévère fut instauré et le FSMO (Fédération des Sports Mécaniques Originaux) fut créé. En 1954 la première course dite "de province" fut organisée, c'était la première course en plein air où les pilotes s'affrontaient sur un oval de terre battue en plein milieu d'un champ. Les décénnie s'écoulant les modèles utilisés varierent avec leurs temps tel la Simca P60, la Citröen Traction, le 2CV, la 4L, la R5, la Golf 1 et plus récemment la 205. Aujourd'hui les clubs de Stock-Car sont trop nombreux et la création d'un club n'est plus possible, aussi la fédération autorise à des particuliers de créé une écurie qui sera rattachée à un club (c'est notre cas), c'est ainsi que certains clubs (celui de Mulhouse par exemple) rassemble prèt de 450 adhérents (pilotes et mécanos). Depuis 1985 une course annuelle est organisée au POPB de Paris Bercy. Ce que beaucoup de gens ignorent c'est qu'en 1986 Coluche prit part aux course sous les couleurs du Saint Denis Union Sport (le club où je suis actuellement), ainsi que Cyril Neveu, Jean-Luc Lahaye et Charles Pietri (l'ancien patron de Canal+, car à ce moment les courses étaient retransmise en direct sur cette chaine). En 2003 le Stock-Car Fêta ses 50ans à Bercy. Bien que ce sport soit un peu méconnus du grand public de nos jours il n'en reste pas moins présent partout sur notre térritoire et en Europe.
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Parlons des voitures maintenant. Il ne faut pas confondre Stock-Car et Banger Racing ou Demolition Derby, le but n'est pas de casser de la bagnole ou de courir en arène fermée où le dernier qui roule encore à gagner. Les pistes ne dépassent pas les 40m de long pour un total de 200m de circonférence vue de l'anneau externe. Par conséquent les voitures utilisées ne sont pas des fusées entièrements blindés de chevaux types "ranchs américains", les accélérations ne dépassent guère les 80, 90Km/h et on ne va généralement pas au dela de la seconde afin de pousser au max la bagnole en accélaration.
Comment fabriquer une Stock-Car ?Mine de rien ça peut être très compliqué pour ceux qui n'y connaissent rien en mécanique ou alors relativement facile. Mais avec un peu de pratique tout le monde peut se faire sa caisse de course.
Tout d'abord il faut savoir que toute les voitures que nous utilisons sont des véhicules de récupération, c'est à dire des voitures qui n'ont plus le droit de rouler sur route ouverte ou qui sont en fin de vie, ça peut très bien être la voiture de monsieur tout le monde. Suivez le guide
Dans un premier temps il faut démonter la voiture. On commence généralement par retirer les joints au cutter, ou au couteau, des pare-brise avant et arrière afin d'ôter ces derniers sans les briser (sauf que certain sont collé à la carroserie là il n'y a 36 solutions, c'est marteau, burin et un grand coup pour faire exploser le verre (là aussi autre problème, si le verre est du verre feuilleté il ne se brisera pas. Croyez moi sur parole on a passer une heure et demi sur un pare-brise avant d'une 106 il a rien voulu savoir, même à la massue impossible de le briser, au mieu ou arrive à faire un trou mais pas plus). On retire ensuite les vitres passagés arrière, les éssuie-glace, les rétroviseurs, les phares et les feux (optionnel vu qu'ils sont en plastique, seul les parties en verre sont interdites). La voiture ainsi aérée il est plus aisé de continué à l'intérieur. On continu en retirant la banquette arrière, le siège passager, les ceintures de sécurité, les garnitures des portières, la moquette, le tableau de bord, le retro intérieur, la roue de secours (si elle est à l'intérieur) et tout ce qui peut bruler (pare soleil, avec miroir coté passager, l'espèce de truc en plastique coller au plafond). Il ne reste plus qu'à retirer le radiateur, le reservoir d'éssence et le pot d'échappement. Maintenant que la voiture est vidée on passe on montage. On commence par fixé un jerricane qui fera office de réservoir et une batterie à la place du siège passager (donc à droite du pilote). Pour les fixer on perce des trou directement dans la carroserie afin d'éviter que l'un des ces éléments ne se décroche lors d'un choc ou d'un tonneau. Ensuite on monte le radiateur sur arceau en tube carré et on le fixe à la place de la banquette, on installe ensuite une plaque en tole entre le radiateur et le siège pilote, on découpe ensuite un trou dans la carrosserie juste sous l'emplacement du tableau de bord afin de faire passer les tuyaux du moteur jusqu'aux radiateur, jerricane et batterie, eux aussi sont attachés à la carrosserie. Il ne reste plus qu'à fixer les arceaux de sécurité (Fer, acier ou inox) en six points. C'est à dire deux barres qui sont fixées à l'arrière, deux à l'avant et une en forme de U au milieu (les quatres barres étant elles mêmes fixées au U) plus un renfort à l'arrière indépendant de l'arceau général (ce renfort est un assemblage de divers barre en acier carré ou en I) et fixé directement à la carroserie le harnais de sécurité du pilote, ensuite on condamne toutes les portières et le coffre, la capot moteur est percé afin de faire passer une épaisse tige métallique pour le maintenir fermer avec un gros boulon durant la course. Passons maintenant aux ferrage avant. Suivant la zone (Zone Nord ou Zone Sud) les ferrages sont plus ou prohiminants. En Zone Nord nous gardons l'aspect extérieur d'origine donc les ferrages sont derrière le pare-choc avant, en Zone Sud ce sont de vrais "Chars d'assauts" avec de très gros ferrages indestructible et même des ferrages autour du moteur afin de la protéger en cas de contact violent (en Zone Nord c'est interdit). Pour finir, suivant les courses, on rajoute un renfort en forme de triangle en tube carré et une épaisse plaque de tôle côté pilote. Manque plus que les peintures de guerre et les numéros et la voiture est prête.
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Extrait vidéo de Bercy 1986 avec Coluche
http://www.video-perso.com/item/z75TaRUi(4)
Voici quelques photos (voir légende plus bas).
1.Prenons une simple 205
2.Intérieur après démontage
3.L'avant après démontage
4.Le pare brise avant de la 106 en verre feuilleté, toutes les traces de coup visible ont été réalisé à grand coup de massue et de burin (putain de pare brise !!!)
5.Installation du ferrage avant
6.Le résultat avant peinture
7.Début de peinture (elle n'est pas finie actuellement)
8.Autre 205, elle revient de la course d'Illzach
9.La même avant de partir pour Illzach (avec une 304 dérrière)
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Photo de courses : Bercy
La Chevrolet Monza 6600cm3 V8 de Marcel Curval, un vrai monstre.
Là on voit bien le radiateur et le ventilo à l'arrière
Avant les hostilités (Bercy 2005)
Celui là a carrément tout le train arrière d'arracher (c'est plus dur après de finir la course qu'avec les deux roues avant)
Une "traction" faite à partir d'une 4L
Une "double 2CV" faite à partir de 3 2CV et d'un plateau de 406
Une Xsara flambant neuve