Hojo > Lol
Bah pour moi FF9 est un jeu qui au départ (quand je l'ai eu en 2001 je crois) m'a plutôt fait chier parce que lent et graphiquement moins beau que FF8 (enfin sur certains points), et j'ai trouvé le scénario complètement neuneu.
Mais à l'époque j'ai pas su tirer les leçons du scénario, et c'est quand je l'ai fait l'année dernière que j'ai saisi à quel point l'histoire était incroyable (mais rien à voir avec FF7)
FF9 à travers Djidane est un appel humaniste comme on n'en est plus près de voir de sitôt dans un RPG. Franchement à titre personnel Djidane est devenu mon héros de RPG favori. Sa volonté de toujours aller de l'avant, de connaître la vérité et de redonner courage et sourire aux gens m'ont vraiment touchée.
L'ambiance du jeu est quant à elle particulière, et si on n'aime pas le style vieux royaumes, complots des sbires des dirigeants, bateaux et vaisseaux un peu typés 15/16e siècle et coutumes bourgeoises de même époques (pauvres et nobles) on se fait vite chier par l'ambiance cucul.
Mais dans FF9, chaque personnage a un but propre qui le fait avancer et le pousse à se surpasser (ce qu'on ne trouve pas dans FF8 où c'est plus ou moins une bande d'amis, et FF7 où tout le monde se consacre depuis le début à la survie de la Planète, pitié me tirez pas les oreilles).
ATTENTION AUX SPOILS Concernant Dagga, j'ai jamais pu la piffrer (même encore maintenant), mais en refaisant le jeu j'ai pris conscience du parcours qu'elle entreprend au prix de gros efforts. Dagga a vécu dans le cocon royal, et était amené à vivre une vie de marionnette des conseillers et autres dirigeants, mais son désir d'aventure et sa volonté de fuir son destin en suivant un pirate est quand même risqué mais elle tente le coup, et finit par tomber amoureuse de Djidane (enfin bon lui aussi) après moults aventures. Ensuite après le nettoyage plutôt ardent de Bahamut sur Alexandria, Dagga revient protéger son pays, en tant que Reine, mais la précipitation des choses font que Dagga va tout de même repartir avec Djidane foutre une pignée à Garland et Kuja. Dagga a révolutionné les principes du protocole royal et a préféré suivre ses sentiments et vivre et goûter les choses par elle-même, ce qui est gonflé pour son rang. Que choisir ? Titre ou coeur ? Heureusement que Beate, Steiner et les autres la comprennent (enfin Steiner c un peu plus complexe lol) et qu'elle va de nouveau risquer sa vie pour sauver les siens, et ne pas se contenter d'être spectatrice.
Le cas Adelbert Steiner : Lui je l'adore (parce qu'il est un peu con mais aussi, comme Bibi c'est un personnage qui progresse énormément) ! Au départ Steiner n'est que le Capitaine des Brutos, un soldat dévoué à la Princesse et à la Reine qui ne se pose pas de questions. Je suis chevalier, j'obéis et je protège mes supérieurs. Mais sa rencontre avec Djidane va le boulverser. D'abord écoeuré par les principes moraux de son comparse, il va ensuite chercher à comprendre pourquoi Dagga veut tant le suivre, mais cela ne se fait que très lentement. Steiner est tourmenté par son devoir et par son coeur. Il donnerait sa vie pour la princesse afin de la rendre heureuse, mais vouloir obéir à la Reine et la ramener à Alexandrie conduit à plonger Dagga dans le chagrin, et c'est bien la dernière des choses que veut Steiner. Il fera de nombreuses tentatives, mais à force Djidane va le conduire à se poser des questions sur son utilité et ce qu'il veut vraiment dans la vie. Son sens chevaleresque de la galanterie en fait un personnage un peu grotesque et ridicule à certains endroits, mais il va très vite s'entendre avec Bibi sur la manière de considérer la vie (Bibi lui est comme un nouveau-né qui découvre, et Steiner, plein de préjugés, a une vision erronée de ce qui l'entoure, alors il découvre lui aussi la vérité sur les choses). Steiner reste toujours un chevalier, mais apprend à juger par lui-même et à prendre des décisions de son propre chef, sans référence avec ses obligations.
Bibi. Celui qui évolue le plus dans l'histoire. En fait, l'idée de faire commencer le jeu avec Bibi a été super bien choisi par Squaresoft, car tout comme lui, on découvre le monde, sa structure, sa population, ses activités (même si c'est bref au début car le héros officiel reste Djidane). Bibi, de part ses origines et sa nature, ne connaît rien du monde. C'est une poupée de guerre à qui on a insufflé la vie et un libre arbitre. Bibi est curieux de tout, et va suivre Djidane dans ses aventures afin de parcourir le monde a la recherche de ce qu'il est. Bibi va apprendre les valeurs des termes comme amitié, amour, vie, guerre et mort. Sur le bateau contre les valseurs, Bibi va voir ses congénères "s'arrêter" (d'ailleurs ça va être la transe de Bibi avec sa double magie
) et va peu à peu surmonter sa peur (car il ne faut pas oublier que Bibi est comme un petit enfant au sein du groupe, il est franc, simple, et honnête avec lui-même) du combat. Bibi est un personnage très touchant par son "vrai", et va apporter beaucoup à Steiner comme aux autres.
Et enfin, Djidane. Bien que j'en ai parlé tout à l'heure je vais juste rajouter quelques trucs. Djidane est un homme qui ne savait rien de son passé (juste un souvenir de bleu immense) et est devenu un Tantalas où il mène une vie de pirate et acteur de théâtre avec sa bande. Son train de vie et son optimisme va en choquer et retourner plus d'un, mais Djidane est un être qui s'assume complètement et qui sait faire rire les gens autant que de les irriter. Bref, Djidane ne laisse pas indifférent. De nature volage et légèrement épicurienne, sa rencontre avec Dagga va peu à peu lui changer ses habitudes et Djidane va développer un amour ardent envers la jeune princesse. Quand celle-ci retourne à Alexandrie accomplir son devoir, Djidane pour la première refuse d'assumer ses sentiments (scène de rochonnement au bar) et se rend compte que sa vie a été bouleversé par Dagga, et qu'il veut continuer à suivre avec elle le chemin qu'ils ont commencé à tracer ensemble. Djidane l'invincible fanfaron va devenir fragile... et à l'approche de la découverte de ses origines il va être complètement déboussolé. Djidane malgré sa nature, est humain, et flanche lui aussi. Et il flanche très bien, le joueur avec lui. Voir que Djidane, le moteur du groupe, est plongé dans des tourments existentiels, et rend le joueur également perplexe (mais comment va-t-il s'en sortir, lui qui a pour rôle de toujours encourager les autres?) C'est là que Djidane reçoit le retour de l'amitié qu'il a établi avec toute la bande, et peu à peu, il va reprendre courage (ah la divine musique à ce moment là T_T) et ne va que solidifier ces liens qui lui ont permis de revenir à la réalité.
Le lien Djidane/Kuja est incroyable : Djidane, au départ, ne voulait que lui péter la gueule car Kuja est un type prétentieux et abject. Mais ensuite au fur et à mesure que les deux hommes découvrent leurs origines communes et leur destin, Djidane va changer sa vision des choses et va vouloir sauver Kuja du désespoir de sa mort imminente, lui qui croyait être la perfection ultime de Garland.
La discussion Kuja/Djidane à la fin du jeu résume en gros les principes de Djidane : "Personne n'est inutile." Que l'être soit bon ou mauvais pour telle ou telle personne, il peut y apporter quelque chose. Il peut se faire pardonner et se repentir de ses fautes. C'est humain. Les gens ne sont pas parfaits, c'est pour ça qu'ensemble, ils peuvent faire de grandes choses, et tout le monde en est capable, il suffit de se donner à fond (putain que c'est beau, dommage que ce soit la fin du jeu j'aurai voulu encore d'autres leçons !) Et puis bon je vous épargne la fin pour les spoils hein.
Wouaw désolée du post ultra long mais j'ai été choquée des propos de notre cave à vin nationale sur FF9 (mais c'est ton droit de ne pas avoir aimé FF9
) Y en a qui n'ont pas aimé FF7 également ^^